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Quelles spécificités du travail et de la santé des salariés intérimaires des Hauts-de-France ?

Tone, F. ; Leroy, R. ; Leroyer, B. ; Leroyer, A.

Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, 2020-02, Vol.81 (1), p.79-79 [Periódico revisado por pares]

Elsevier Masson SAS

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  • Título:
    Quelles spécificités du travail et de la santé des salariés intérimaires des Hauts-de-France ?
  • Autor: Tone, F. ; Leroy, R. ; Leroyer, B. ; Leroyer, A.
  • É parte de: Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, 2020-02, Vol.81 (1), p.79-79
  • Descrição: Les travailleurs intérimaires sont une population peu étudiée. L’objectif de cette enquête était d’évaluer les conditions de travail, la santé et la précarité sociale des intérimaires des Hauts-de-France. Étaient concernés par l’étude tous les intérimaires ayant, le jour de leur entretien santé-travail, soit au moins 2 mois d’ancienneté dans l’emploi actuel, soit au moins 3 mois d’ancienneté dans l’emploi précédent – si celui-ci datait de moins de 2 mois. Les données sur le travail et la santé ont été recueillies à l’aide du questionnaire standardisé Evrest, la précarité sociale à l’aide du questionnaire Epices. Les résultats présentés concernent les ouvriers intérimaires ; les réponses ont été comparées à celles des ouvriers non intérimaires de la région Hauts-de-France, interrogés à la même période, en tenant compte des différences de sexe, d’âge, de secteur d’activité, de taille d’entreprise et de statut ouvrier qualifié/non qualifié (régressions logistiques multiples). Au total, 737 ouvriers intérimaires ont participé à l’étude (80 % d’hommes, 31 ans d’âge médian). Par rapport aux non intérimaires, les intérimaires étaient plus concernés par le travail en horaires décalés (OR=1,6, IC95 % [1,2–2,1]), signalaient moins souvent devoir interrompre une tâche en cours pour une autre non prévue (OR=0,6, IC95 % [0,4–0,8]) et traiter trop vite une opération qui demanderait davantage de temps (OR=0,5, IC95 % [0,3–0,7]), plus souvent que leur travail leur permet d’apprendre (OR=1,4, IC95 % [1,1–2,0]) et avoir des possibilités d’entraide et de coopération (OR=2,0, IC95 % [1,4–2,9]), mais moins souvent avoir le choix de la façon de procéder (OR=0,5, IC95 % [0,4–0,6]). Ils déclaraient plus souvent faire des gestes répétitifs (OR=1,4, IC95 % [1,1–1,8]) et travailler debout de façon prolongée (OR=1,9, IC95 % [1,5–2,5]). Enfin, ils rapportaient moins souvent être exposés à des produits chimiques (OR=0,6, IC95 % [0,5–0,8]). Les intérimaires déclaraient moins de fatigue (OR=0,3, IC95 % [0,2–0,5]), d’anxiété (OR=0,4, IC95 % [0,3–0,6]), de troubles du sommeil (OR=0,4, IC95 % [0,2–0,5]) que les non intérimaires. Les scores de précarité des intérimaires étaient plus élevés que ceux observés en population générale. L’étude a permis de mieux connaître les conditions de travail et la santé des intérimaires en Hauts-de-France et ouvre la voie à des actions de plus grande envergure permettant d’espérer un suivi santé travail au plus près des besoins de cette population.
  • Editor: Elsevier Masson SAS
  • Idioma: Francês

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